L’énergie En Europe
Energie en Europe : L’Allemagne renonce au nucléaire avec la fermeture de ses trois dernières centrales. Le pays veut tourner la page d’une énergie
considérée outre-Rhin comme trop dangereuse depuis les accidents de Tchernobyl et de Fukushima. Un choix qui est loin
d’être partagé en Europe : plusieurs pays refusent également le nucléaire, la Suisse par exemple, mais d’autres, à commencer par
la France, veulent relancer la filière, au nom de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Avec 56 réacteurs et un nouveau programme pour en construire six de plus à l’horizon 2035, la France reste en Europe la championne del’énergie nucléaire. Mais elle n’est pas la seule à militer pour l’atome. Quatre autres pays ont des centrales en cours de construction : le Royaume-Uni, la Finlande, la Slovaquie et la Hongrie. Et d’autres envisagent d’en construire de nouvelles : c’est le cas notamment des Pays-Bas et de la Pologne, qui veut s’émanciper de ses centrales au
charbon, en misant sur l’atome. Le camp du nucléaire assommé par la catastrophe de Fukushima en 2011, retrouve ainsi des arguments – avec la lutte contre le réchauffement climatique notamment – et des partisans. À tel point que Paris a réussi à former au sein de l’Union européenne une sorte
« d’alliance de l’atome » avec dix autres capitales. Au sein de ce club pronucléaire, on trouve donc de nombreux pays d’Europe de l’Est
comme la Bulgarie, la Hongrie ou la Pologne, mais aussi les Pays-Bas et la Finlande. La Suède, elle, est susceptible de rejoindre la coalition
dans les prochains mois. Objectif de cette alliance : militer au sein de l’Union européenne pour que le nucléaire soit considéré comme un moyen de lutter contre le changement climatique.