« Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » Saint Just
[Emission L’Effet Papillon] animée par François Meynant & Thierry Flammant
« Pas de liberté pour les ennemis de la liberté », disait Saint Just, un
principe qui prend toute sa valeur, avec difficultés, aujourd’hui. Il a
dit aussi « La liberté ne peut pas être une institution. La liberté
n’existe que dans le mouvement de conquête de la liberté ». Certes
Saint Just se distingue par l’intransigeance de ses principes prônant
l’égalité et la vertu, mais après tout pourquoi prôner l’égalité et la
vertu seraient de l’intransigeance ? Prôner l’inégalité et le vice
seraient-il un meilleur signe pour la construction des sociétés au nom
d’une négociation perpétuelle ? Mais si l’intransigeance ne peut être
à elle seule une méthode, force est de constater que liberté n’est pas
un acquis, l’expérience nous le prouve, et qu’il faut combattre
éternellement pour la conserver, quelqu’en soit le prix. Vivre en
esclave ou mourir libre, le choix est simple.
Les temps nous y mènent.
Mais c’est quoi la guerre ? Une question d’enfant, simple, qui appelle
une réponse claire : c’est quoi et pourquoi ?
Avec cette sale guerre proche de nous, nous avons constaté sa réalité
et nous nous sommes demandé quelles en étaient les raisons. Nous
avons essayé et continuons à le faire, de donner des réponses.
Il faut y répondre dans l’absolu, c’est-à-dire pour toutes les guerres,
les guerres puniques comme la guerre des gaules, celles d’Alexandre
le grand comme celles de Napoléon, la première et la seconde guerre
mondiales comme celle de Corée, du Vietnam, d’Algérie etc…
Une première raison c’est la cupidité, c’est-à-dire lorgner vers les
possessions de son voisin immédiat ou lointain, s’approprier ses
ressources pour faire fonctionner son propre pays qui en est
dépourvu. Une réalité économique finalement sue tous les pays
européens ont pratiqué à un certain moment, y compris l’Allemagne
d’Hitler qui a financé son développement en envahissant ses voisins
dans une boucle de conquête inéluctable et sans fin à quoi seule la
victoire militaire des alliés a pu mettre un terme.